COURS D'INITIATION A LA BIOLOGIE
SOUS-MARINE




PLAN

PRESENTATION DU MILIEU MARIN.

BORD DE MER ET PREMIERS METRES EN PMT.

LES FONDS ROCHEUX.

DOMAINES NECTO-BENTHIQUE ET PELAGIQUE.

LES FONDS SABLEUX.

FORETS DE LAMINAIRES ET HERBERS DE POSIDONIES.

LES HABITANTS DE L'OMBRE (CORALLIGENE).

NUTRITION.

PROTECTION-DEFENSE.

REPRODUCTION.

LES PLONGEES DE NUIT.

SYSTEMATIQUE, ARBRE, DIAPORAMA D'EVALUATION.

PLONGEES EN MERS CHAUDES.

RETOUR PORTAIL


PRESENTATION DU MILIEU MARIN

schema des zones littorales LES QUATRES ZONES SONT LES ZONES SUPRALITTORALE, EULITTORALE, INFRALITTORALE ET CIRCALITTORALE.

La zone d'évolution des plongeurs est la zone infra-littorale, qui débute en dessous de la zone des marées et descend au maximum jusqu'à 40 m de profondeur, limite inférieure des posidonies. Au-delà de 40 m commence la zone circa-littorale, qui se termine à 100 m, limite inférieure des algues.


Le plongeur évolue dans différents biotopes (cf. glossaire) où il rencontre une faune et une flore relativement spécifiques.

DISTINCTION ENTRE ANIMAUX ET VEGETAUX
Le milieu marin comprend, comme le milieu terrestre, des végétaux et des animaux. Sur terre, la distinction est facile car les animaux bougent et les végétaux sont fixés. Dans la mer, c'est moins évident ; nombre d'animaux sont fixés.

ANIMAUX FIXES
Certains ont un aspect végétal, comme par exemple l'anémone verte (diapo), le spirographe qui est un ver dans un tube et déploie ou rentre un panache de tentacules (diapo). D'autres ont une forme d'outre immobile comme l'ascidie rouge (diapo) dont les cellules internes créent un courant d'eau dans lequel l'animal filtre sa nourriture. Les éponges, qui filtrent l'eau de la même manière ont des formes variées, encroûtante comme l'éponge orange-rouge (diapo), ramifiée comme l'axinelle commune (diapo), massive comme l'éponge de toilette (diapo) ou perforante (!) comme la clione verte. Les éponges, animaux très primitifs, n'ont ni tête ni queue ni aucun organe différentié mais ce sont bien des animaux. Ces animaux fixés sont dits microphages car ils se nourrissent de micro-particules amenées par le courant ; ils n'ont donc pas besoin de bouger pour se nourrir.

Vie coloniale des animaux fixés
Les animaux fixés vivent souvent en colonies. Soit ils vivent séparément mais les uns près des autres en populations denses, comme les anémones Parazoanthus (diapo) soit ils se logent dans une structure commune qu'ils élaborent eux-mêmes, comme le font les polypes* de la gorgone blanche (diapo), du corail rouge (diapo) ou les polypides des bryozoaires** (diapo de bryozoaire encroûtant).

* polype = animal ressemblant à une anémone minuscule.
**du grec bryo : mousse et zoo : animal => colonies d'animaux ressemblant à des mousses.

VEGETAUX

On distingue les algues, végétaux inférieurs sans racines et les plantes sous-marines comme la posidonie (diapo), végétal supérieur qui possède des racines. Certaines algues sont facilement reconnaissables (laminaire rugueuse), d'autres moins (algue calcaire encroûtante) et d'autres sont invisibles (algues unicellulaires planctoniques)

DIFFERENCE FONDAMENTALE ENTRE ANIMAUX ET VEGETAUX

C'est leur mode de nutrition : les animaux mangent la matière organique qu'ils trouvent alors que les végétaux la fabriquent, à partir du gaz carbonique contenu dans l'eau (de surcroît ils libèrent de l'oxygène). La réaction utilise l'énergie lumineuse, d'où le terme de PHOTOSYNTHESE.

schema de
la photosynthèse

Par la production d'oxygène et de matière organique, la photosynthèse des végétaux est à l'origine de la vie sur terre, les animaux dépendant des végétaux pour leur oxygène et pour leur nourriture. Les végétaux constituent le premier maillon de la CHAINE ALIMENTAIRE.

ANIMAUX VERTEBRES ET INVERTEBRES
On distingue parmi les animaux des vertébrés et des invertébrés selon qu'ils ont ou non une colonne vertébrale. Les premiers sont représentés par les poissons et les mammifères marins et sont les plus évolués. Les invertébrés sont généralement plus primitifs mais certains sont très évolués comme le poulpe (diapo)

ARBRE DES ESPECES

arbre simplifié des espèces

Cet arbre simplifié est une approche de l'évolution des espèces. Les spongiaires sont au bas de l'arbre, étant les animaux les plus primitifs (mais au pouvoir de régénération étonnant) En haut de l'arbre, on trouve les poissons et au-dessus les mammifères marins.

cnidaire = qui pique (méduse)

échinoderme = dont la peau est couverte de piquants (oursin)

annélide = au corps constitué d'anneaux


NOMENCLATURE
Chaque espèce a un nom en français, qui peut varier selon les régions ou selon la mer considérée : ainsi le bar de l'océan atlantique s'appelle-t-il le loup en Méditerranée (diapo) Heureusement il existe une nomenclature biologique internationale. Chaque espèce a un nom en latin comprenant deux parties, la première désignant le genre et la deuxième désignant l'espèce proprement dite. Exemple : pieuvre ou Octopus vulgaris (écrits en italique avec une majuscule pour la première lettre du nom du genre) Lorsqu'on ne connaît pas le nom de l'espèce on met à sa place sp (du latin species : espèce)

DIAPORAMA (suite et fin)

padine, codium en boule, oursin violet, étoile de mer rouge, ophiure noire, planaire rose, murex, lièvre de mer, doris dalmatien sur éponge-pierre, grande nacre, bernard-l'ermite et anémone solitaire, castagnole, girelle, rascasse rouge, congre, murène, mérou, anthias, rouget de roche, sar.

N.B. : consultez les ouvrages de Weinberg, Göthel etc. pour compléter ce support de cours.

BORD DE MER ET PREMIERS METRES EN PMT.

Le cours, exposé sous forme de diaporama, comprend 2 parties :

- les espèces échouées sur le rivage (deux sont citées, parmi tant d'autres) et celles des zones supra-littorale (zone des embruns) et eulittorale (zone de balancement des marées) du ver arénicole jusqu'au crabe porcelaine. Les algues cystoseire, rissoella et celle du " trottoir " sont également visibles de la surface.

Puis, après la mise à l 'eau :

- encore des algues, photophiles, donc fréquemment observées près de la surface, de l'algue à crochets jusqu'à la cladophore des rochers (avec un lièvre de mer)

- et différentes espèces sessiles (moules, balanes) ou vagiles (échinodermes, crustacés) avec pour finir des poissons benthiques (tripterygions, blennies) et des poissons pélagiques évoluant près de la surface (mulets, loup)

Cela prouve que l'on peut observer beaucoup de choses, dès le rivage puis simplement avec palmes, masque et tuba.

N.B. : Référez-vous au glossaire pour les termes biologiques.

DIAPORAMA BORD DE MER
NOM VERNACULAIRENOM LATIN
pelotes de merPosidonia oceanica
oeufs de seicheSepia officinalis
ver arénicoleArenicola marina
puce de merTalitrus saltator
ligieLigia oceanica
patelle communePatella vulgata
gibbuleMonodonta turbinata
littorine bleueLittorina neritoides
bigorneau des rochersLittorina saxatilis
crevette griseCrangon crangon
petite crevette rosePalaemon elegans
crevette rose et algues encroûtantesPalaemon elegans
crabe marbréPachygrapsus marmoratus
crabe vertCarcinus maenas
ériphieEriphia verrucosa
porcelaine grisePorcellana platycheles
cystoseireCystoseira sp
rissoellaRissoella
trottoirLithophyllum tortuosum
moule de MéditerranéeMytilus galloprovincialis
balane communeBalanus perforatus
algue à crochetsAsparagopsis armata
padinePadina pavonina
acétabulaireAcetabularia acetabulum
laitue de merUlva rigida
codium en bouleCodium bursa
cladophore et lièvre de merCladophora sp Aplysia depilans
tomate de merActinia equina
anémone verteAnemonia viridis
oursin brunParacentrotus lividis
oursin noirArbacia lixula
lanterne d'Aristote
étoile de mer rougeEchinaster sepositus
dromieDromia personata
araignée de merMaia squinado
Bernard l'ermite et anémones solitairesDardanus arrosor Calliactis parasitica
tripterygions mâle et femelleTripterygion delaisi
blennie gattorugineParablennius gattorugine
blennie de RouxParablennius rouxi
mulet à grosse têteMugil cephalo
loupDicentrarchus labrax

N.B. : Certaines espèces sont présentées dans le Weinberg Atlantique : ver arénicole, puce de mer, ligie, bigorneaux, crevette grise, crabe marbré, crabe vert, crabe porcelaine.

La lanterne d'Aristote est la mâchoire des oursins, capable de broyer les algues calcaires avec ses cinq dents.

LES FONDS ROCHEUX.

répartition rocheuse LES QUATRES ZONES LITTORALES ET LES ZONES ROCHEUSES.

De haut en bas on trouve les rochers puis des blocs, des éboulis, du gravier et du sable.

La zone circalittorale est le domaine du coralligène (étudié plus loin) Au-delà, il n'y a plus que de la vase.


Les fonds rocheux sont les lieux de plongée par excellence. C'est là où le plongeur rencontre théoriquement le plus de faune et de flore ; à condition de bien savoir observer car parfois, il y a peu de poissons et le plongeur non bio ne verra pas ce qu'il ne connaît pas, à savoir les nombreuses espèces fixées sur le substrat rocheux. Il ne pensera pas non plus à regarder sous les pierres et peut remonter bredouille sur le bateau.

La face supérieure des pierres, qui reçoit la lumière du jour, est surtout recouverte par les algues, qui effectuent leur photosynthèse. Des sédiments s'y surajoutent et ainsi les larves d'animaux ne peuvent s'y fixer.

A la face inférieure par contre, une faune sessile peut subsister. Des exemples en sont donnés dans ce diaporama : vers tubicoles, bryozoaires. Sous les pierres, on trouve également des espèces vagiles : gastéropodes, oursin vert, ophiures qui fuient la lumière, étoiles de mer. Le seul poisson présenté est le lépadogaster, fixé par des ventouses, bien plus fréquent qu'il n'y paraît. N'oubliez pas de remettre les pierres en place !

N.B. : les bryozoaires sont des organismes coloniaux, sorte de polypes minuscules ayant des tentacules filtrants, qui vivent dans des structures communes qu'ils ont élaborées. Lorsqu'ils ont une forme encroûtante, ces animaux ressemblent à des mousses, d'où leur nom (bryo = mousse ; zoaire = animal)

N.B. : l'étoile de mer glaciaire et l'étoile de mer bleue ont leurs piquants entourés de touffes de pédicellaires qui sont des organes nettoyeurs ressemblant à des petites pinces ; les oursins possèdent également des pédicellaires.

Les espèces fixées sur le substrat rocheux vivent en filtrant l'eau dont le courant contient de minuscules particules alimentaires. Ceci est vrai pour les éponges, les cnidaires les vers tubicoles, l'arche de Noé, le vermet qui capture sa nourriture avec sa bave, les ascidies. Si vous voulez voir les panaches délicats des protules et des serpules, repérez les à distance et approchez très doucement sinon les panaches seront rentrés : ayez le comportement d'un plongeur bio !

N.B. : une synascidie est un regroupement d'ascidies dont le siphon exhalant est commun ; l'aspect d'une synascidie diffère de celui d'une éponge encroûtante par le fait que les orifices inhalants de la synascidie sont visibles, ce qui n'est pas le cas pour ceux des spongiaires.

Parmi les espèces présentées, signalons les limaces de mer, si petites, si belles et si éphémères. On rencontre ces limaces sur leurs lieux de nutrition : algues vertes pour l'élysie, spongiaires pour la tylodine et les doridiens, hydraires pour les éolidiens (flabelline, coryphelle, hervia) et bryozoaires pour l'antiopelle. Les éolidiens placent à l'extrémité de leurs prolongements dorsaux les cellules urticantes prises aux hydraires : ainsi, le prédateur qui les goûterait aurait une saveur d'ortie dans la bouche ! Les couleurs voyantes des limaces sont sans doute des signes d'avertissement : attention, je suis immangeable !

DIAPORAMA FONDS ROCHEUX
NOM VERNACULAIRENOM LATIN
ver tubicole striéMercierella enigmatica
serpule angulairePomatoceros triqueter
bryozoaire encroûtant rougeSchizobrachiella sanguinea
polymnieEupolymnia nebulosa
chitonLepidochiton sp
ormeauHaliotis lamellosa
lime baillanteLima hians
oursin vertPsammechinus microtuberculatus
ophiure noireOphiocomina nigra
ophiure lisseOphioderma longicauda
ophiure à piquantsOphiotrix fragilis
étoile de mer glaciaireMarthasterias glacialis
étoile de mer bleueCoscinasterias tenuispina
lépadogasterLepadogaster lepadogaster
algue fourchueDictyota dichotoma
algue calcaire encroûtanteLithophyllum incrustans
vérongiaAplysina aerophoba
tylodine jauneTylodina perversa
axinelle plateAxinella damicornis
éponge de toiletteSpongia officinalis
clione verteCliona viridis
plumulaireAglaophenia sp
gorgone blancheEunicella singularis
gorgone orangeLeptogorgia sarmentosa
alcyon méditerranéenAlcyonium acaule
aiptasie verteAiptasia mutabilis
dent de cochonBalanophyllia. europaea
serpuleSerpula vermicularis
protuleProtula intestinum
spirographeSpirographis spallanzani
arche de NoéArca Noae
vermetSerpulorbis arenaria
ascidie blanchePhallusia mammillata
violetMicrocosmus sabatieri
synascidie rougePolysyncraton lacazei
planaire roseProstheceraeus giesbrechtii
élysie verteElysia viridis
doris géantHypselodoris webbi
doris dalmatienDiscodoris atromaculata
flabelline mauveFlabellina affinis
coryphelle mauveCoryphella pedata
herviaCratena peregrina
antiopelleJanolus cristatus

DOMAINES NECTO-BENTHIQUE ET PELAGIQUE.

NECTON signifie ''qui peut nager contre le courant'' par opposition au PLANCTON, qui subit le courant. BENTHIQUE signifie ''qui vit sur le fond (rascasses) ou près du fond (mérou…)'' et en dépend pour se nourrir ou pour se cacher. Les poissons plats sont benthiques et seront étudiés dans ''Les habitants du sable''

Les espèces NECTO-BENTHIQUES sont les poissons qui nagent près du fond.

PELAGIQUE signifie ''qui évolue en pleine eau '' soit dans la zone littorale soit au-delà du plateau continental, dans le milieu océanique. Certains poissons mais aussi le plancton sont pélagiques.

PROFIL DES FONDS MARINS

profil des fonds marins

Le plancton comprend des formes microscopiques qui constituent le microplancton mais également des espèces visibles à l'œil nu, comme les méduses, qui se nourrissent d'ailleurs de microplancton. Le plancton peut se trouver aussi bien au large que près des côtes. Ainsi, les méduses sont pélagiques et évoluent dans le milieu océanique mais peuvent venir s'échouer sur les plages, au gré des courants.

N.B. : les crénilabres ont un aspect différent selon qu'ils sont mâles ou femelles ; on parle de dimorphisme sexuel.

N.B. : les méduses présentées sont inoffensives pour l'homme. Par contre, la physalie, qui est un hydrozoaire (cf Weinberg) a des cellules urticantes dont le contact peut entraîner la mort.

N.B. : Bolinopsis a une configuration semblable à celle des méduses mais appartient à un embranchement distinct, celui des cténophores (cf Weinberg) ; les cellules des cténophores ne sont pas urticantes mais collantes (les proies sont engluées)

DIAPORAMA NECTO-BENTHIQUE
NOM VERNACULAIRENOM LATIN
ESPECES NECTO-BENTHIQUES
étrilleNecora puber
rascasse bruneScorpaena porcus
rascasse rougeScorpaena scrofa
castagnoles juvenilesChromis chromis
castagnole adulteChromis chromis
girelles mâles et femellesCoris julis
girelles paon mâles et femellesThalassoma pavo
crénilabre paon mâleSymphodus tinca
crénilabre de Méditerrannée mâleSymphodus mediterraneus
crénilabre de RoissalSymphodus Roissali
crénilabres ocellés mâles et femellesSymphodus ocellatus
coquettes mâles et femelleLabrus bimaculatus
serran chevretteSerranus cabrilla
mérouEpinephelus marginatus
rouget de rocheMullus surmuletus
sar communDiplodus sargus
sar à tête noireDiplodus vulgaris
sar tambour (à grosses lèvres)Diplodus cervinus
sar à museau pointuDiplodus puntazzo
ESPECES PELAGIQUES
saupeSarpa salpa
bogueBoops boops
obladeOblada melamura
mendoleSpicara maena
mullet lippuChelon labrosus
loupDicentrarchus labrax
dentiDentex dentex
daurade royaleSparus aurata
ESPECES OCEANIQUES
sardinesSardina pilchardus
brochets de merSphyraena sphyraena
saint-pierreZeus faber
poisson-luneMola mola
dauphun à gros nezTursiops truncatus
ESPECES PLANCTONIQUES
galiote portugaisePhysallia physalis
vélelleVelella velella
aurélieAurelia aurita
rhizostomeRhizostoma pulmo
méduse "oeuf au plat"Cotylorhiza tuberculata
chrysaoreChrysaora hysoscella
bolinopsisBolinopsis infundibulum

LES FONDS SABLEUX.

La plongée sur une étendue de sable n'enchante personne car il y a beaucoup moins à voir que sur un fond rocheux. Ceci n'est pas tout à fait vrai lorsque le fond sableux est proche de la côte ou à proximité d'un herbier ou lorsqu'il s'agit d'un fond de graviers entre grosses pierres et rochers. Sur les fonds sableux du large, à distance de secs ou d'épaves, les observatios des plongeurs sont beaucoup plus restreintes.

Les espèces présentées dans le diaporama sont celles que l'on peut observer tout près de la côte ou en bordure d'un fond rocheux ou d'une prairie sous-marine.

Seront d'abord décrits les filtreurs, qui se nourrissent essentiellement de plancton. On distingue les filtreurs passifs et les filtreurs actifs. Ce qui les différentie est leur capacité ou non de créer eux-mêmes leur courant d'eau nourricier. Les filtreurs passifs sont représentés par les anémones, les coraux mous, les vers tubicoles ; ils dépendent du courant pour leur nourriture. Les filtreurs actifs (spongiaires, bivalves, ascidies) créent leur propre courant d'eau grâce à des cils mobiles ; ils peuvent survivre dans les eaux calmes dépourvues de courant.

Les détritivores se nourrissent de restes de végétaux ou d'animaux morts. Soit ils font le tri à partir du sable qu'ils ingurgitent préalablement (ver arénicole, holothuries, oursins) soit ils capturent les déchets organiques sur le sol (bonellie, pagures)

Enfin, on peut rencontrer sur les fonds sableux des prédateurs, invertébrés et vertébrés (poissons) Les prédateurs invertébrés ne sont pas les moins féroces ni les moins voraces (gastéropodes, étoiles de mer) Certains poissons comme la baudroie ou la raie torpille avalent des proies de grosse taille.

Les seiches, les daurades, les mulets et les loups ne sont pas inféodés à un biotope particulier : ils viennent chasser aussi bien au-dessus des fonds rocheux que sur les étendues de sable.

DIAPORAMA FONDS SABLEUX
NOM VERNACULAIRENOM LATIN
FILTREURS PASSIFS
anémone doréeCondylactis auriantaca
anémone solairePhymanthus pulcher
cériantheCerianthus sp
main du Bon DieuAlcyonium palmatum
plume de merPennatula rubra
vérétilleVeretillum cynomorium
sabelle paonSabella pavonina
sabelle limicoleMyxicola infundibulum
FILTREURS ACTIFS
orange de merTethya aurantium
éponge pinceauCiocalypta penicillus
bivalves fouisseurs
siphons de donaceDonax vittatus
pétoncleAequipecten opercularis
coquille Saint-JacquesPecten maximus
ascidie blanchePhallusia mammillata
DETRITIVORES
ver arénicoleArenicola marina
holothurie bruneHolothuria stellati
holothurie jauneStichopus regalis
spatangueSpatangus purpureus
bonellieBonellia viridis
ermite de Prideaux + actinie commensalePagurus prideaux + Adamsia palliata
PREDATEURS
souris de merAphrodita aculeata
murex épineuxBolinus brandaris
naticeLunatia catena
étoile-peigneAstropecten aurantiacus
étoile de mer à sept brasLuidia ciliaris
soleSolea sp
platophrysBothus podas
barbueScophtalmus rhombus
syngnathe aiguilleSyngnathus acus
gobie de sablePomatoschistus minutus
baudroieLophius piscatorius
uranoscopeUranoscopus scaber
vive communeTrachinus draco
dragonnetCallionymus lyra
rouget de rocheMullus surmuletus
grondin striéTrigloporus lastoviza
rasonXyrichthys novacula
marbréLithognathus mormyrus
raie torpilleTorpedo marmorata
ESPECES NON SPECIFIQUES DU MILIEU
seicheSepia officinalis
dorade griseSpondyliosoma cantharus
mulet à grosse têteMugil cephalus
loupDicentrarchus labrax

FORETS DE LAMINAIRES ET HERBIERS DE POSIDONIES.

On parle de forêts de laminaires, d’herbiers de posidonies (Méditerranée) et de zostères (étangs côtiers, bassin d’Arcachon, peu profonds) Les laminaires sont des algues, dont l’organisation anatomique est simple. La posidonie et les zostères sont des plantes à fleurs. Ces végétaux fabriquent tous de la matière organique par la photosynthèse qui fournit en outre de l’oxygène.

LES LAMINAIRES

Surtout présentes en Bretagne, les laminaires constituent des forêts, juste en dessous de la zone des marées. Les laminaires sont des algues brunes, fixées aux rochers par des crampons, présentant une partie verticale ou stipe puis une lame appelée fronde ; l’ensemble constitue un thalle. Il n’y a pas de système circulatoire pour les éléments nutritifs. La croissance des laminaires est rapide, dans les zones d’eaux agitées, riches en oxygène et en plancton. Les laminaires servent de support à des animaux épiphytes filtreurs comme les éponges, les bryozoaires encroûtants ou des petites anémones. Les laminaires sont broutées par les gastéropodes, les oursins... Dans leur obscurité se faufilent des poissons comme les épinoches, les labres… Au sommet de leurs frondaisons passent les prédateurs que sont les tacauds, les lieus, les loups.

schema de laminaire SCHEMA DE LAMINAIRE


LA POSIDONIE

Posidonia oceanica, contrairement à son nom, est une espèce endémique de la Méditerranée, c’est à dire rencontrée uniquement dans cette mer. C’est une plante qui possède des racines, une tige rampante (appelée rhizome) et des feuilles, avec un système circulatoire. A l’automne, elle peut présenter une floraison et porter un fruit mais sa reproduction s’effectue surtout par bouturage.

schema de la posidonie SCHEMA DE POSIDONIE

Les herbiers de posidonies se rencontrent dès la surface jusqu'à une profondeur maximale de 40 m qui constitue la limite inférieure de l'espace infra-littoral. Si l'eau est trouble, la posidonie ne sera pas aussi profonde, ayant besoin de la lumière pour sa photosynthèse


rhizome de posidonie RHIZOME ET FEUILLES DE POSIDONIE


Les herbiers de posidonies fixent les fonds sableux et freinent l’érosion rocheuse. Sur la plage, les feuilles de posidonies rejetées par la mer constituent des ‘’banquettes’’ ou, après décomposition, des ‘’pelotes de mer’’. Les menaces qui pèsent sur les herbiers sont nombreuses : ancres des plaisanciers qui arrachent les racines, bétonnage du littoral, pollutions diverses, la caulerpe, enfin, disséminée à partir d’un laboratoire océanographique.


banquettes de posidonies BANQUETTES DE POSIDONIE SUR LE RIVAGE


Les herbiers représentent une biomasse considérable, produisant une quantité énorme d’oxygène. Ils constituent un écosystème très riche assurant les fonctions de garde-manger, de lieu de fécondation, d’abri pour les juvéniles, d’aire de chasse. Les posidonies sont broutées par les oursins, les gastéropodes, les saupes. Les herbiers abritent la comatule de Méditerranée, les hippocampes, voient passer les céphalopodes (seiches et poulpes), le serran écriture, des labres, la raie torpille…

DIAPORAMA LAMINAIRES POSIDONIE
NOM VERNACULAIRENOM LATIN
LAMINAIRES
forêt de laminairesLaminaria hyperborea
schema
membraniporeMembranipora membranacea
helcionHelcion pellucidum
limaciaLimacia clavigera
ormeauHaliotis tuberculata
oursin communEchinus esculentus
anémone-bijouCorynactis viridis
ophiure fragileOphiothrix fragilis
grande araignée de merMaja squinado
épinoche de merSpinachia spinachia
centrolabreCentrolabrus exoletus
vieilleLabrus bergylta
coquetteLabrus bimaculatus
congreConger conger
tacaudTrisopterus luscus
lieu jaunePollachius pollachius
POSIDONIE
herbier de posidoniesPosidonia oceanica
aires géographiques
zones littorales
schema de posidonie
fruit de posidonie
pelotes de mer
BROUTEURS DE POSDIDONIES
oursin brunParacentrotus lividus
oursin violetSphaerechinus granularis
oursin grimpeurPsammechinus microtuberculatus
ormeauHaliotis tuberculata
troque striéeJujubinus striatus
saupesSarpa salpa
HABITANTS DE L'HERBIER
bryozoaires des posidoniesElectra posidoniae
bryozoaire encroûtant rougeSchizobrachiella sanguineus
crevette des herbiersHippolyte inermis
petite astérie peigneAstropecten spinulosus
comatule de MéditerranéeAntedon mediterranea
hippocampe mouchetéHippocampus ramulosus
syngnatheSyngnthus typhle
lièvre de merAplysia depilans
pourpre + subériteThais Haemastoma + Suberites domuncula
crabe honteuxCallappa granulosa
holothurie tubuleuseHolothuria tubulosa
grande nacrePinna nobilis
seiche communeSepia officinalis
poulpe communOctopus vulgaris
rascasse bruneScorpaena porcus
serran écritureSerranus scriba
labre vertLabrus turdus
murèneMuraena helena

LES HABITANTS DE L'OMBRE (CORALLIGENE)

La lumière est un facteur abiotique (physico-chimique) qui influe sur les êtres vivants. Certaines espèces recherchent avant tout l’ombre. Les habitants de l’ombre se rencontrent dans plusieurs biotopes : le coralligène, les grottes, les tombants, les épaves.

Le CORALLIGENE méditerranéen est d’une beauté unique et s’observe en profondeur, après les herbiers de posidonies. Il s’agit de « roches biologiques » créées essentiellement par des algues calcifiées rouges (corallines) colonisées ensuite par des espèces animales sciaphiles fixées ou libres. On y trouve des algues vertes calcifiées comme l’halimède et l’udotée et l’algue rouge calcifiée peyssonnelia, omniprésente. C’est également dans ce biotope qu’a été trouvé le fameux corail rouge, tant recherché.

emplacement du coralligène

Les formations coralligènes apparaissent au-delà des posidonies, dans la zone appelée circa-littorale, dont la profondeur dépend de la luminosité : en eau très claire, la zone circa-littorale ne commence qu'à 40 m.

Dans la région des calanques, les formations coralligènes réalisent des structures verticales alors qu'en Catalogne, française ou espagnole, ces structures sont horizontales, sous la forme de plateaux de quelques mètres de hauteur, comme sur le schema à gauche.


Le coralligène est creusé par la clione perforante, par des vers, est brouté par l’oursin violet. Les espèces qui habitent le coralligène recherchent ses anfractuosités, ses surplombs, à l’abri de la lumière. Ce sont des éponges, multicolores sous les lampes, des cnidaires aux belles couleurs, des ascidies, des crustacés, des bryozoaires comme le faux corail, à ne pas confondre avec le corail rouge. Il y a également des poissons rouges, comme les anthias et les apogons et d’autres poissons, de plus grande taille, dont le mérou.

paysage coralligène

Voici un paysage coralligène typique, ombragé, où l'on retrouve peyssonnelia en bas à gauche de la photo et l'éponge rognon en haut à gauche, avec au centre, le fameux corail rouge, rare maintenant ; cet exemplaire a quelques polypes, blancs, à demi sortis.


Les GROTTES rocheuses sont occupées par des espèces similaires à celles du coralligène et d’autres espèces, vivant dans les milieux très profonds, non présentées dans ce diaporama. Dès que l’on s’enfonce dans une grotte, la luminosité disparaît et avec elle les algues. Il ne reste plus que les spongiaires, les anémones encroûtantes, les bryozoaires. Certains poissons nocturnes s'y abritent de jour, comme le corb et la mostelle.

Les TOMBANTS sont souvent profonds, dans l’espace circa-littoral. Il s’adressent alors à des plongeurs confirmés qui doivent maîtriser leur flottabilité et leur évolution à proximité des parois verticales. Les plongeurs doivent descendre à la profondeur maximale en début de plongée, bien gérer un courant fréquent et, si possible, rester dans la courbe de sécurité. Ils rencontreront d’abord la gorgone jaune puis la magnifique Paramuricea, bleue sans les lampes, rouge voire rouge et jaune lorsqu’elle est éclairée. Ces gorgones sont des colonies de polypes qui se déploient en travers du courant et, tel un filet, ne laisse passer aucune nourriture planctonique.

Les plongeurs qui pénètrent à l’intérieur des EPAVES doivent être expérimentés, surtout si celles-ci sont profondes. Les épaves sont un abri providentiel pour de nombreuses espèces. Les éponges et les cnidaires colonisent leurs structures. Les crustacés et les poissons benthiques se réfugient à l’intérieur tandis que les prédateurs habituels rôdent à l’extérieur : loups, mulets, daurades... tacauds dans l’océan.


DIAPORAMA HABITANTS DE l'OMBRE
NOM VERNACULAIRENOM LATIN
COMPOSANTS DU CORALLIGENE
schema
bispireBispira volutacornis
peyssonneliaPeyssonnelia squamaria
halimèdeHalimeda tuna
udotéeUdotea petiolata
clione verteCliona viridis
serpuleSerpula vermicularis
oursin violetSphaerechinus granularis
HABITANTS DU CORALLIGENE ET DES GROTTES
ascidie rougeHalocynthia papillosa
ascidie jaunePleurociona edwardsi
violetMicrocosmus sabatieri
éponge-pierrePetrosia ficiformis
doris dalmatienDiscodoris atromaculata
godive orangeDondice banyulensis
éponge-rognonChondrosia reniformis
éponge bleueOscarella lobularis
éponge encroûtante orangeSpirastrella cuncatrix
éponge cavernicole jauneAplysina cavernicola
clathrine jauneClathrina clathrus
corail rougeCorallium rubrum
anémone-bijouCorynactis viridis
anémone encroûtante jauneParazoanthus axinellae
corail solitaire jauneLeptosammia pruvoti
faux corailMyriapora truncata
dentelle de NeptuneSertella septentrionalis
crevette cavernicole rougeLysmata seticauda
crevette cavernicole jauneStenopus spinosus
petite cigale de merScyllarides arctus
grande cigale de merScyllarides latus
galathéeGalathea strigosa
rascasse pustuleuseScorpaena notata
anthiasAnthias anthias
apogonApogon imberbis
sarDiplodus sargus
mérouEpinephelus marginatus
serran chevretteSerranus cabrilla
mostellePhycis phycis
corbSciaena umbra
TOMBANTS
axinelle communeAxinella polypoides
gorgone jauneEunicella cavolinii
gorgone pourpreParamuricea clavata
sar communDiplodus vulgaris
EPAVES
chaponScorpaena scrofa
congreConger conger
dauradeSparus aurata
tacaudTrisopterus luscus

NUTRITION

La nutrition des êtres vivants commence par la production de matière organique qui est assurée par les végétaux qui sont autotrophes, à condition qu’il y ait suffisamment de lumière ; les végétaux fabriquent en effet la matière organique par photosynthèse. Ils sont au départ de la chaîne alimentaire, étant mangés par les herbivores, eux-mêmes ensuite la proie des carnivores. Sans les végétaux, les animaux ne pourraient vivre.

Dans le milieu marin, les végétaux sont les algues et les plantes à racines (posidonies) Le phytoplancton, constitué par les algues microscopiques, représente à lui seul 98% de la biomasse marine ! Le phytoplancton est mangé par le zooplancton, mangé à son tour par plus gros que lui… La chaîne alimentaire est bouclée lorsque les restes d’individus morts sont décomposés par les bactéries qui restituent alors les sels minéraux nécessaires à la photosynthèse des végétaux.

Dans ce diaporama sont représentées diverses catégories de “ consommateurs ” :

- Les herbivores comme l’oursin brun et les gastéropodes

- Les détritivores qui mangent les détritus sur le sol (bonellie, holothurie, spatangue) ou les récupèrent par un filet baveux (vermet)

- Les filtreurs microphages :

- les filtreurs actifs, qui créent leur propre courant d’eau nourricier grâce à des cils mobiles (éponges, bivalves,
ascidies)

- les filtreurs à panache (vers, bryozoaires, holothurie lèche-doigts)

- les filtreurs à bras garnis de piquants (ophiures) ou de pinnules (comatule) ou à pattes modifiées (balanes)

- les filtreurs de pleine eau comme la méduse rhizostome

- Les prédateurs sédentaires (gorgones, anémones)

- L’élysie, qui ingère les algues sans les digérer pour que celles-ci continuent leur photosynthèse !

- Les brouteurs d’animaux fixés : la tylodine et les doridiens mangent les éponges, la coryphelle les hydraires (dont elle garde les cellules urticantes), la porcelaine les synascidies encroûtantes et la planaire mange un peu de tout.

- Les nécrophages : la plupart des crustacés

- Les consommateurs de bivalves : le buccin, aussi nécrophage ; l'étoile de mer glaciaire, qui se nourrit de bien d’autres espèces

- Les poissons consommateurs de plancton (anthias) d’invertébrés (apogon, sars, daurade) d’autres poissons (baudroie) de poissons, de poulpes… (mérou, murène)


DIAPORAMA NUTRITION
NOM VERNACULAIRENOM LATIN
LES PRODUCTEURS DE MATIERE ORGANIQUE
photosynthèse
padinePadina pavonica
algue fourchueDictyota dichotoma
diatoméesDiatomaceae
chaîne alimentaire
LES HERBIVORES
oursin brunParacentrotus lividus
ormeauHaliotis lamellosa
patelle communePatella vulgata
chiton vertChiton olivaceus
lièvre de merAplysia depilans
LES DETRITIVORES
vermetSerpulorbis arenaria
bonellieBonellia viridis
spatangueSpatangus purpureus
holothurie bruneHolothuria stellati
LES FILTREURS MICROPHAGES ACTIFS
éponge tubulaire jauneAplysina aerophoba
schéma d'éponge
coquille Saint-JacquesPecten maximus
ascidie blanchePhallusia mammillata
schéma d'ascidie
LES FILTREURS A PANACHE
spirographeSpirographis spallanzani
bryozoaire bois-de-cerfPorella cervicornis
schéma de bryozoaire
holothurie lèche-doigtsAslia lefevrei
LES FILTREURS A BRAS OU PATTES
ophiure noireOphiocomina nigra
comatuleAntedon mediterranea
balane communeBalanus perforatus
LES FILTREURS DE PLEINE EAU
rhizostomeRhizostoma pulmo
LES PREDATEURS SEDENTAIRES
gorgone orangeLeptogorgia sarmentosa
anémone charnueCribinopsis crassa
LES BROUTEURS D'ANIMAUX FIXES
élysie verteElysia viridis
tylodine jauneTylodina perversa
doris dalmatienDiscodoris atromaculata
coryphelle mauveCoryphella pedata
antiopelleJanolus cristatus
porcelaineCypraea lurida
planaire roseProstheceraeus giesbrechtii
LES NECROPHAGES
tourteauCancer pagurus
LES MANGEURS DE BIVALVES
buccin communBuccinulum corneum
étoile de mer glaciaireMarthasterias glacialis
POISSONS CONSOMMATEURS D'INVERTEBRES
anthiasAnthias anthias
apogonApogon imberbis
sar communDiplodus vulgaris
dauradeSparus aurata
POISSONS CONSOMMATEURS DE POISSONS...
baudroieLophius piscatorius
mérouEpinephelus marginatus
murèneMuraena helena

PROTECTION-DEFENSE

Les espèces sous-marines, comme les espèces terrestres, ont pour objectif fondamental la SURVIE, en tant qu’individus et en tant qu’espèces. La première partie de la survie fait appel à des moyens de protection et de défense individuelles et la deuxième partie est assurée par la reproduction.

Une protection individuelle peut s’obtenir avec toutes sortes d'armes défensives ou d’armures : sclérites des éponges, des cnidaires octocoralliaires ; tubes des vers, des cérianthes, coquille des mollusques, parfois fermée par un opercule, carapace des crustacés (lors de la mue, ceux-ci deviennent aussitôt très vulnérables) tunique épaisse des ascidies…

Certaines espèces peuvent s’associer à d’autres pour se protéger : les tentacules de l’anémone verte abritent des crustacés et le gobie rayé, qui est l’équivalent des poissons-clowns tropicaux ; le ver acholoé se cache parmi les piquants d'étoiles de mer, l'aurin habite dans le cloaque de l'holothurie, les pagures s'associent aux anémones, les poissons juvéniles se réfugient sous l'ombrelle de certaines méduses…

Il y a aussi les comportements de défense : certains se cachent sous les pierres (lime, ophiures) ou dans des trous (langouste) dans des tubes de vers vides (blennie de Roux) D’autres se dissimulent sous des morceaux d’éponges (dromie) ou des algues (araignée de mer) Le camouflage est utilisé par la simnie dont le manteau et la ponte ont les mêmes couleurs que la gorgone dont elle se nourrit. Le mimétisme est l'arme du dragonnet dont l'aspect rappelle celui de la vive venimeuse… Le lièvre de mer émet une encre pourpre qui a une fonction de leurre et les bancs de saupes, de bogues égarent l'œil du prédateur... La fuite est le recours utilisé par tous, même certains bivalves. L’enfouissement permet de ne pas se faire remarquer, à la fois de son prédateur et de sa proie.

bothus un poisson plat (Bothus) de mer tropicale,
parfaitement camouflé dans le sable,
invisible de ses prédateurs comme de ses proies

La meilleure défense peut être l'attaque. Les armes utilisées ont alors un caractère offensif. Les cellules urticantes des cnidaires permettent à ces animaux carnivores de capturer leurs proies. Certains nudibranches mettent les cellules urticantes des polypes qu’ils mangent dans les extrémités de leurs papilles dorsales : les éventuels prédateurs hésitent alors à les croquer. D'autres nudibranches sécrètent de l'acide. Parmi les autres défenses corporelles citons les piquants des échinodermes, les filaments gluants éjectés par l’holothurie noire etc.


DIAPORAMA PROTECTION-DEFENSE
NOM VERNACULAIRENOM LATIN
PROTECTION INDIVIDUELLE
éponge épineuse blanchePleraplysilla spinifera
sclérite d'octocoralliaireParamuricea clavata
cériantheCerianthus sp
protuleProtula sp
salmacineFilograna sp
polymnieEupolymnia nebulosa
casque granuleuxPhallium granulatum
ériphieEriphia verrucosa
ascidie rougeHalocynthia papillosa
ASSOCIATIONS
crevette mysidacéeLeptomysis mediterranea
péricliménèsPericlimenes amethysteus
araignée des anémonesInachus phalangium
gobie rayéGobius bucchichii
acholoéAcholoe astericola
aurinCarapus acus
grande nacrePinna nobilis
gonfaron et anémone commensaleEupagurus prideauxi et Adamsia palliata
grand bernard-l'ermite et subériteDardanus arrosor et suberites domuncula
arche de NoéArca Noae
méduse oeuf au platCotylorhiza tuberculata
DEFENSE CORPORELLE
ortie de merHalocordyle disticha
schéma de cnidoblaste
dent de cochonBalanophyllia europaea
coryphelle mauveCoryphella pedata
doris tacheté mauveChromodoris luteorosea
oursin noirArbacia lixula
holothurie noireHolothuria forskali
CACHETTE
lime baillanteLima hians
ophiure lisseOphioderma longicauda
langoustePalinurus elephas
blennie de RouxParablennius rouxi
dromie velueDromia personata
grande araignée de merMaia squinado
CAMOUFLAGE, MIMETISME, LEURRE
simnie blancheNeosimnia spelta
petite viveEchiichthys vipera
dragonnetCallionymus lyra
soleSolea solea
grondin rayéTrigloporus lastoviza
lièvre de merAplysia depilans
Saint PierreZeus faber
banc de aupesSarpa salpa
banc de boguesBoops boops
FUITE, ENFOUISSEMENT
coquille Saint-JacquesPecten maximus
girelleCoris julis
rasonXyrichthys novacula
barbueScophtalmus rhombus
ATTAQUE
homardHomarus gammarus
pastenague communeDasyatis pastinaca
raie torpilleTorpedo marmorata

REPRODUCTION

Chaque espèce cherche à se reproduire, pour se perpétuer. La reproduction s’effectue selon un mode asexué ou sexué.

La reproduction asexuée intéresse les espèces les moins développées. Ce type de reproduction est le plus simple, se faisant par fragmentation (éponges, anémones…) par bourgeonnement sur une partie du corps de l’individu (éponges, bryozoaires, ascidies…) par division longitudinale ou transversale du corps entier (anémones … )

coulée d'éponge-rognon coulée d'éponge-rognon, qui donnera une nouvelle colonie de proximité


La régénération peut être considérée comme une forme de reproduction asexuée lorsqu'elle aboutit à la reconstitution d’un individu entier à partir d’un bras (étoiles de mer…) ou d'une partie du corps (vers) Sinon, il s'agit de la simple régénération d'un membre (pince des crustacés, tentacule des céphalopodes)

Les espèces inférieures peuvent également se reproduire sur un mode sexué, avec émission de gamètes mâles et femelles, la fécondation pouvant se réaliser dans l’eau ou à l’intérieur de l’animal. Il y a copulation chez les vers plats, les mollusques... Les éponges, pourtant très primitives, gardent leurs embryons jusqu’à maturation et sont donc vivipares, comme les animaux les plus évolués.

A partir d’un certain degré de développement, les invertébrés se reproduisent sur un mode sexué exclusif. Par les mélanges aléatoires des matériels génétiques, cette reproduction permet d’obtenir des individus semblables mais différents, pouvant s’adapter aux conditions changeantes du milieu.

La plupart des poissons sont ovipares, les œufs étant déposés sur le fond ou libérés en pleine eau avant d’être fécondés ; dans ce dernier cas, les larves sont dispersées par le courant et peuvent ainsi aller coloniser d'autres territoires.

Les inversions sexuelles sont fréquentes chez les poissons : certains sont d’abord femelles puis mâles (anthias, girelle, mérou…) ou d’abord mâles puis femelles (daurades…) Les serrans sont hermaphrodites, mâles et femelles en même temps.

Cas particuliers : chez l’hippocampe, c’est le mâle qui est enceint et accouche de ses petits ; chez le lamantin des mers chaudes, c'est la femelle qui gère son harem de mâles !

DIAPORAMA REPRODUCTION
NOM VERNACULAIRENOM LATIN
REPRODUCTION DES INVERTEBRES
éponge bleueOscarella lobularis
orange de merTethya aurantium
plumulaireAglaophenia sp
anémone encroûtante jauneParazoanthus axinellae
anémone-bijouCorynactis viridis
cladocoreCladocora cespitosa
aurélieAurelia aurita
corail de mer chaudeAcropora sp
claveline transparenteClavelina lepadiformis
rose de merPentapora fascialis
tubulanusTubulanus sp
planaire roseProstheceraeus giesbrechtii
ophiure noireOphiocomina nigra
étoile de mer à sept brasLuidia ciliaris
étoile de mer comuneAsterias rubens
astérie bossueAsterina gibbosa
holothurie tubuleuseHolothuria tubulosa
coquille Saint-JacquesPecten maximus
doris accouplés
doris cantabrique et sa ponteHypselodoris cantabrica
crépiduleCrepidula fornicata
larve de mollusque
oeufs de poulpe
oeufs de seiche
oeufs de calmar
poulpes accouplés
seiches accouplées
calmars accouplés
crabes vertsCarcinus maenas
REPRODUCTION DES POISSONS
apogonApogon imberbis
cycloptèreCyclopterus lumpus
castagnoleChromis chromis
castagnoles juvénilesChromis chromis
crénilabre de RoissalSymphodus roissali
crénilabre cendréSymphodus cinereus
crénilabre ocelléSymphodus ocellatus
crénilabre paonSymphodus tinca
triptérygion à tête jauneTripterygion delaisi
girelle communeCoris julis
anthiasAnthias anthias
mérouEpinephelus marginatus
daurade royaleSparus aurata
serran-écritureSerranus scriba
hippocampe à long becHippocampus ramulosus
oeuf de roussetteScyliorhinus canicula
spacespace
lamantinTrichechus sp

LES PLONGEES DE NUIT

La nuit est une condition particulière qui impose au plongeur d’observer des règles de sécurité très strictes :

- Pas plus de trois plongeurs par palanquée

- Faible profondeur (< 15 m) et absence de paliers hormis le palier de sécurité

- Conditions météo excellentes

- Chaque plongeur a une lampe, allumée depuis la mise à l’eau jusqu’à la sortie de l’eau ; pour créer une obscurité
momentanée, la lampe peut être plaquée contre la combinaison

- Signalisation lumineuse du bateau

- Rappel des signes de communication propres à la plongée de nuit avant la mise à l’eau

Le contrôle de la flottabilité est primordial et constitue un pré-requis ayant deux objectifs pour le plongeur : ne pas heurter le substrat et les espèces fixées ; contrôler la descente et la profondeur.

L’idéal est de plonger sur un site déjà visité de jour. Il faut que la nuit soit complète et donc plonger idéalement deux à trois heures après le coucher du soleil.

De nuit, encore plus que de jour, il importe de ne pas toucher les espèces rencontrées, d’autant qu’il n’est pas toujours facile de les identifier et qu’elles peuvent être dangereuses (surtout en mer chaude)

L’observation du plancton est toujours intéressante : dans l’obscurité, des algues luminescentes se révèlent, à l’occasion de mouvements brusques des plongeurs ; dans le faisceau lumineux, on peut apercevoir des vers, des petits poissons, la pélagie, méduse très urticante à éviter !

On rencontre la nuit des espèces peu visibles le jour : certaines anémones et la vérétille s’épanouissent pour attraper leur nourriture ; les oursins partent brouter les algues et peuvent alors être mangés par les étoiles de mer ; les mollusques gastéropodes tracent leur chemin de prédateurs dans le sable ; les poulpes et les seiches chassent sur leurs territoires ; les crustacés exercent leur activité de charognards nocturnes.

Il convient de respecter le sommeil des poissons et éviter de les éblouir en les éclairant car ils n’ont pas de paupière ! Certains poissons changent de livrée pour la nuit, avec des couleurs qui s’atténuent nettement. D’autres, comme les girelles, sont enfouis et sont donc invisibles.

Certains poissons ne dorment pas : la mostelle, le corb, le congre, la murène ont quitté leurs abris pour chasser.

DIAPORAMA PLONGEES DE NUIT
NOM VERNACULAIRENOM LATIN
pélagiePelagia noctiluca
halcampoïdeHalcampoides purpurea
aliciaAlicia mirabilis
anémone charnueCribinopsis crassa
aiptasie verteAiptasia mutabilis
dent de cochonBalanophyllia europaea
vérétilleVeretillum cynomorium
bonellieBonellia viridis
oursin brunParacentrotus lividus
oursin violetSphaerechinus granularis
étoile de mer à sept brasLuidia ciliaris
étoile de mer glaciaireMarthasterias glacialis
ophiure lisseOphioderma longicaudis
comatule de MéditerranéeAntedon mediterranea
lièvre de merAplysia depilans
ormeauHaliotis lamellosa
troque-jujubeCalliostoma zizyphinum
porcelaineCyprea sp
buccinBuccinum sp
naticeLunatia sp
calmarLoligo vulgaris
poulpe à longs brasOctopus macropus
yeux de crevettes
crevette cavernicole jauneStenopus spinosus
crevette cavernicole rougeLysmata seticaudata
grande crevette rosePalaemon serratus
étrilleNecora puber
grande cigale de merScyllarides latus
galathéeGalathea strigosa
gonfaron et anémone commensalePagurus prideaux et Adamsia palliata
homardHomarus gammarus
girelle communeCoris julis
castagnoleChromis chromis
serran-écritureSerranus scriba
rascasse pustuleuseScorpaena notata
rouget de rocheMullus surmuletus
mendoleSpicara maena
crénilabre paonSymphodus tinca
apogonApogon imberbis
mostelle brunePhycis phycis
corbSciaena umbra
murèneMuraena helena
congreConger conger


SYSTEMATIQUE, ARBRE, DIAPORAMA D'EVALUATION

La SYSTEMATIQUE ou TAXINOMIE est une véritable science qui range les espèces de façon rationelle. Les "tiroirs de rangement" ont pour noms embranchement, classe, ordre, famille et genre :

- On regroupe dans un même EMBRANCHEMENT les espèces ayant la même organisation anatomique et fonctionnelle

- Les CLASSES différentient les espèces à l'intérieur d'un même embranchement selon les transformations importantes qui sont survenues durant leur évolution.

- les ORDRES regroupent différentes familles

- les FAMILLES regroupent des genres voisins

- Les GENRES regroupent des espèces voisines

- Les membres d'une même ESPECE se fécondent entre eux et produisent une descendance elle-même féconde

Deux exemples pour mieux comprendre ce qui vient d'être énoncé :

 HOMMEPOULPE COMMUN
EMBRANCHEMENTvertébrémollusque
CLASSEmammifèrecéphalopode
ORDREprimateoctopode
FAMILLEhominidéoctopidé
GENREHomoOctopus
ESPECEsapiensvulgaris


Le rangement des embranchements répond à une hiérarchie que l'on peut représenter sous la forme d'un arbre qui tient compte du fait que certaines espèces sont plus évoluées que d'autres. Tout en bas sont les spongiaires, animaux primitifs et tout en haut les vertébrés, animaux évolués. Dans cet arbre, les embranchements sont très inégaux en nombre d'espèces et en importance écologique.

arbre de l'évolution

Les cnidaires comprennent la classe des hydrozoaires, des scyphozoaires (méduses) et des anthozoaires ; les anthozoaires ont deux sous-classes : les octocoralliaires, dont les polypes ont huit tentacules (ex : gorgones) et les hexacoralliaires, dont les nombre de tentacules est un multiple de six (ex : anémones)

Les échiuriens comprennent peu d'espèces, dont la bonellie.

Les arthropodes constituent un groupe très vaste, comprenant la classe des crustacés.

Les mollusques ont plusieurs classes : notamment celle des bivalves, celle des escargots et limaces de mer (gastéropodes) et celle des céphalopodes (poulpes, seiches, calmars)

Les échinodermes sont répartis en cinq classes : étoiles de mer, oursins, holothuries, ophiures et comatules.

Les cordés constituent en fait un super-embranchement comprenant notamment l'embranchement des urocordés, auquel appartienent les ascidies, animaux fixés qui, à l'état larvaire, ont un bout de colonne dans la queue (uro = queue, corde = colonne) Les vertébrés comprennent plusieurs classes (poissons, mammifères...)

DIAPORAMA
NOM VERNACULAIRENOM LATIN
acétabulaireAcetabularia acetabulum
udotéeUdotea petiolata
monnaie de PoséidonHalimeda tuna
codium en bouleCodium bursa
peyssonneliaPessonnelia squamaria
algue calcaire encroûtanteLithophyllum incrustans
padinePadina pavonica
algue fourchueDictyota dichotoma
laminaire rugueuseLaminaria hyperborea
posidoniePosidonia oceanica
éponges encroûtantes et polymnieAnchinoe, Crambe, Eupolymnia nebulosa
clathrine jauneClathrina clathrus
éponge de toiletteSpongia officinalis
plumulaireAglaophenia sp
radeau de la Saint JeanVelella velella
aurélieAurelia aurita
clavulaireClavularia crassa
gorgone blancheEunicella singularis
gorgone orangeLeptogorgia sarmentosa
corail rougeCorallium rubrum
alcyon méditerranéenAlcyonium acaule
alcyon encroûtantAlcyonium coralloides
plume de merPennatula rubra
vérétilleVeretillum cynomorium
anémone doréeCondylactis aurantiaca
cériantheCerianthus sp
anémone encroûtante jauneParazoanthus axinellae
anémone encroûtante bruneEpizoanthus paxi
corail solitaire jauneLeptopsammia pruvoti
dent de cochonBalanophyllia europaea
madrépore-oeilletCaryophyllia inornata
anémone-bijouCorynactis viridis
bolinopsisBolinopsis infundibulum
serpuleSerpula vermicularis
grande nacrePinna nobilis
comatule de MéditerranéeAntedon mediterranea
spatangue pourpreSpatangus purpureus
faux corailMyriapora truncata
ascidie rougeHalocynthia papillosa
ascidie varioleuse et laminaireDistomus variolosus
clione jaune et coquille Saint JacquesCliona celata et Pecten maximus
comatule atlantiqueAntedon bifida


PLONGEES EN MERS CHAUDES

Les plongées en mer chaude se font sur les RECIFS CORALLIENS. Ces formations, très particulières, sont le résultat d'une symbiose entre les coraux durs et des algues microscopiques qui les nourrissent par leur photosynthèse. Les sels minéraux nécessaires à cette photosynthèse proviennent des déchets des coraux mais sont également portés par des remontées d’eau des profondeurs. Les algues, en diminuant la teneur du milieu en gaz carbonique, favorisent la précipitation du calcium dissout dans l'eau de mer et l'on obtient des récifs calcaires qui se présentent sous forme de "patates", de barrières ou d’atoll. La précipitation du calcium ne peut s'effectuer que si la température de l'eau est comprise entre 23 et 27° et les récifs se trouvent donc dans les eaux tropicales. Pour que la photosynthèse s'effectue, il faut que les algues microscopiques ne soient pas trop loin de la surface et les récifs les plus beaux sont situés dans la zone des 20 mètres. Pas besoin de descendre très bas !

Les récifs coralliens sont des zones de vie très riches. Au départ, les algues symbiotiques font vivre des animaux comme certains spongiaires et ascidies, les bénitiers et surtout les madréporaires.

bénitier et son manteau coloré en bleu par les algues symbiotiques corail-salade contenant des algues symbiotiques qui lui donnent sa couleur verte

bénitier corail-salade

Les madréporaires servent de nourriture à des poissons herbivores comme les poissons-chirurgiens et les poissons-perroquets qui broutent la couche d'algues qui recouvre les coraux ; les poissons- perroquets ingèrent également la matière calcaire du récif ; ce calcaire est ensuite rejeté avec les selles des poissons-perroquets et contribuent à la couleur blanche du sable du fond. Les poissons-papillons, avec leurs petites bouches, mangent les polypes des coraux, comme la terrible Acanthaster qui, elle, dévagine son estomac.

acanthaster la terrible acanthaster ou étoile de mer à épines
dévorant les polypes des coraux

Les apogons, les gros-yeux, les poissons-soldats sont des mangeurs de plancton ; les demoiselles sont omnivores ; les poissons-anges mangent des éponges et des tuniciers ; les rougets cherchent les petits invertébrés dans le sable avec leurs barbillons. Plus haut dans la chaîne alimentaire, on trouve les prédateurs que sont les mérous, les murènes, les requins. Les détritivores sont représentés notamment par les holothuries, les crustacés qui sont aussi des charognards.

Il y a beaucoup de spectacles étonnants dans la vie du récif, comme les déparasitages par les labres nettoyeurs ou l’association entre anémone et poissons-clowns ; ceux-ci sont immunisés contre les cellules de l'anémone et vivent protégés au sein de ses tentacules.

labre nettoyeur lutjan noir déparasité par un labre nettoyeur
labre nettoyeur lutjan noir déparasité

poissons-clowns les poissons-clowns ne quittent plus l'abri des tentacules de leur anémone durant la nuit


Autre particularité des récifs coralliens : les couleurs de leurs habitants. Elles sont éclatantes car elles doivent être très visibles pour véhiculer des messages aux poissons, dont la vue est faible. Les couleurs ont plusieurs fonctions : annonce de danger (épines des poissons-chirurgiens soulignées de jaune) de toxicité (taches des gaterins indigestes) de territorialité (poissons-papillons) ; parade nuptiale (labridés) et distinction, par des livrées différentes, entre les juvéniles et les adultes (poisson-empereur) Les bandes verticales des poissons-cochers, des platax, des poissons-bagnards égarent la vision du prédateur.

groupe de poissons-bagnards dont les bandes
verticales égarent les prédateurs
poissons-cochers aux bandes verticales

poissons-bagnards poissons-cochers

Pour le plongeur, les plongées en mer chaude sont source de dangers, minimes lorsque ceux-ci sont connus et anticipés. Il ne faut pas toucher au corail de feu, qui inflige des brûlures cuisantes ; ce corail, de par sa couleur, est très facile à reconnaître. Attention au cône textile dont la piqûre est mortelle, à l'oursin rouge, très venimeux. Prudence également avec les poissons qui piquent (rascasses volantes, poisson-pierre) Attention enfin à la ciguatera, un empoisonnement causé par une algue toxique mangée par les poissons herbivores et stockée ensuite dans la chair des grands carnivores mangeurs d’herbivores comme les lutjans, les mérous. Il faut éviter de manger tout poisson de récif qui n'est pas habituellement consommé par les pêcheurs locaux.

corail de feu, très urticant cône venimeux, à la piqûre mortelle

corail de feu cône

poisson-lion, aux nageoires
très venimeuses
poisson-diable, très venimeux

poisson-lion poisson-diable

poisson-chirurgien zébré, aux épines caudales,
entourées de jaune, aussi acérées que des scalpels

poisson-chirurgien zébré


DIAPORAMA MERS CHAUDES
NOM VERNACULAIRENOM LATIN
acroporeAcropora sp
corail-champignonCtenactis echinata
bénitierTridacna sp
alcyonDendronephthya sp
gorgone géanteSubergorgia hicksoni
ver-arbre de NoëlSpirobranchus corniculatus
gorgonocéphaleAstrophyton muricatum
comatuleOxycomanthus bennetti
poisson-fauconOxycirrhites typus
poisson-perroquetScarus tricolor
poisson-chirurgien à queue jauneZebrasoma xanthurum
poisson-papillon à long nezForcipiger sp
poisson-cocherHeniochus acuminatus
couronne du ChristAcanthaster planci
poissons-clownsAmphiprion sp
poisson-bagnardAbdudefduf vaigensis
labre nettoyeurLabroides dimidiatus
blennie à rayure bleuePlagiotremus rhinorhynchus
rougetParupeneus bifasciatus
apogon doréApogon aureus
gros-yeuxPriacanthus hamrur
poisson-soldatMyripristis vittata
poisson-flûteFistularia commersonii
poisson-globe masquéArothron diadematus
poisson-empereurPomacanthus imperator
mérou-paonCephalopholis sp
gaterinPlectorhinchus gaterinus
plataxPlatax sp
carangue bleueCarangoides sp
lutjanLutjan bohar
daurade tropicaleMonotaxis grandoculis
napoléonCheilinus undulatus
corail de feuMillepora tenella
cône textileConus textile
oursin rougeAsthenosoma sp
oursin-diadèmeDiadema setosum
poisson-lionPterois miles
baliste bleuOdonus niger
poisson-pierreSynanceia sp
nasonNaso unicornis
barracudaSphyraena sp
anguille-serpentMyrichthys colubrinus
serpent marinLaticauda colubrina
raie à taches bleuesTaennira lymna
requin grisCarcharhinus amblyrhynchos
requin pointe noireCarcharhinus melanopterus
requin océanique à pointes blanchesLongimanus sp
tortue imbriquéeEretmochelys imbricata

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